Suffit-il de faire du sport pour espérer perdre les kilogs superflus? Je voudrais mettre fin à un mythe, mais je ne sais plus quel est le mythe, que le sport fait maigrir ou l'inverse...
L'activité sportive courte et intensive fait consommer des sucres dont le stock sera rapidemment reconstitué. Prolongée, elle fait consommer des graisses et tend à sculpter la silhouette. Le sport ne suffit pas à faire maigrir s'il ne s'accompagne pas d'une diététique appropriée, mais on ne peut répondre à la question par un simple calcul de calories consommées, là est le mythe, le sport fait partie d'un comportement sain.
Un calcul simple de calories consommées et de quantité de graisses utilisées montrera qu'il faut une activité physique vraiment longue pour voir disparaître les kilogs avec le flot de la transpiration. Un marathon élimine peu de graisse, 150 grammes tout au plus. Et on ajoute pour enfoncer le clou que le sport donne faim et donc que l'on compensera vite les calories brûlées. Mais le calcul est peut-être un peu trop simple et l'affirmation un peu trop convenue et sans doute démagogique.
Car celui qui se donne la peine de faire du sport sera aussi plus enclin à se donner la peine de surveiller son alimentation.
L’activité physique consomme des sucres qui sont rapidemment renouvellés et des graisses qui ne le sont pas forcément.
D’une part l’entraînement améliore la capacité à consommer des graisses par l’organisme et fait qu’elles sont utilisées en plus grande proportion pour la production d’énergie, d’autre part le sport fait disparaître les graisses durables, déposées dans le ventre notamment. Le sport à donc l'avantage de supprimer un stockage de graisse qui ne correspond par forcément à une silhouette harmonieuse.
La transformation des graisses en glucose, la lipolyse, est régulée par les catécholamines. Ces hormones obéissent aux sollications de l’organisme qui la stimulent lors de l’activité sportive. Au contraire, au repos la lipolyse est inhibée pour favoriser la reconstitution de réserves, bien inutiles.
Plus l'activité sportive dure, et plus l'on tend à consommer des graisses. C'est quelque chose que l'on ne fait pas normalement, à moins de vraiment souffrir de la famine: l'énergie est plus facilement obtenue à partir du sucre que le foie diffuse dans le sang ou qui est stocké dans les muscles.
L’organisme au repos consomme 50% de sucres et 50% de graisses tandis qu’une activité physique peut augmenter l’un ou l’autre selon l’intensité de l’effort. Un effort violent consomme essentiellement du glucose stocké dans les muscles et dans le sang. La transformation de glucose en énergie peut se faire an anaérobie (pendant un temps limité).
Les sports les plus recommandés sont la marche ou la randonnée, le jogging, la natation, le cyclisme. Les sports plus violents comme le tennis ou le football le sont moins, surtout après trente ans.
Jane Fonda est souvent citée comme un exemple d'éternelle jeunesse. A 50 ans elle en paraissait 35. Ses cours d'aérobic - qu'elle a popularisé - se sont vendus à des millions d'exemplaires, en partie au vu de sa silhouette. Et elle a conservé sa minceur jusqu'à aujourd'hui.
L'aérobic et les activités physiques similaires pratiquées dans les salles de fitness ont l'avantage d'activer tous les muscles, de les raffermir et donc d'entretenir le corps et lui éviter de se scléroser.
Au niveau alimentaire comme au niveau sportif, les bonnes habitudes qui font mincir sont de toutes façons nécessaires pour la santé également. Manger des fruits et légumes, réduire la viande, les graisses, les sucres, on ne cesse de le répéter, c'est indispensable pour éviter les maladies qui sont les principales responsables de la mortalité. Et cela amincit la silhouette.
La marche, la course à pied consomment plus de graisses que l’aérobic ou autres sports intenses. 60 minutes de marche au moins par jour est indispensable pour obtenir un effet d’amincissement. Mais l’activité sportive doit être complétée par un régime équilibré pour éviter de reconstituer les réserves de graisses qu’elle tend à réduire.
Alimentation et santé. Ce dossier démontre les effets de l'alimentation sur le cancer, l'infarctus, l'ostéoporose.