Le suicide a-t-il des causes physiologiques? Si on les connaît il peut être possible de savoir aussi comment les contrecarrer...
On peut dire qu'à la base, la cause physiologique est un manque de noradrénaline, une hormone qui crée une sensation de bien-être et dont le manque conduit à la dépression. Les causes matérielles et morales du suicide sont rarement insurmontables quand à elles.
La dopamine est un neurotransmetteur qui permet la génération d'adrénaline et de noradrénaline ainsi que la sérotonine. L'adrénaline a un effet général sur l'organisme et notamment le coeur et le prédispose à l'action. Les deux autres molécule agissent sur l'humeur, le bien-être, et leur manque est synonyme de dépression.
Une autre molécule qui agit dans ce sens est l'endorphine. Secrétée par le cerveau dans certaines condition, lors d'une activité sportive prolongée par exemple, elle neutralise la douleur, c'est son rôle et peut provoquer une sensation d'euphorie. Cet effet est éphémère lorsqu'il est extrème mais quasi-permanent à un niveau imperceptible.
On estime à plus de 12000 par an le nombre de suicides en France et ces tentatives réussies ne sont qu'une fraction des 200 000 essais (184 000 en 2007). La majorité sont des jeunes.
Si le nombre de morts est le plus élevé entre 40 et 50 ans, c'est entre 14 et 18 ans que les hospitalisations pour tentatives sont les plus nombreuses (Source INPES).
Ce taux est plus élevé que dans les autres pays européens mais inférieurs à celui des pays asiatiques où la mort est vue différemment et où les causes sont différentes.
Holly Stuckey et l'école de Maesteg
Le fait que les jeunes fassent le plus de tentative est sans doute dû au fait que leurs émotions sont plus fortes et peuvent plus facilement les pousser à passer à l'acte.
Même si les parents trouvent à ces tentatives des causes ponctuelles, l'action ou l'influence d'une personne, des média, la vraie cause c'est toujours eux-même et leur conduite vis à vis des enfants. Car il y a dans la volonté de s'auto-détruire des causes plus profondes aux évènements qui nous touchent et face auxquels la réaction pourrait prendre diverses formes, se tuer n'étant certainement pas la plus évidente. Un sentiment d'inutilité, d'infériorité, un manque de confiance en soi, en sa capacité à réussir dans la vie, tout cela fait que les échecs sont ressentis de façon plus négative et plus profondément. De cela, l'environnement familial est responsable.
Mais on doit aussi considérer la responsabilité du milieu lorsqu'il y a une concertation, une action collective. Les moqueries dont sont victimes souvent les enfants peuvent quelquefois conduire au suicide. Probablement parce qu'elles induisent un état d'anxiété, une perte de sommeil et ainsi créent un état dépressif.
Simone Grice était victime de ces moqueries à l'école et même sur le chemin de sa maison. On la trouvait légère, immorale pour une fille de 15 ans. Il a fallu la retirer de l'école pour la mettre à l'abri de ces harcèlements. En juillet 2009, elle s'est suicidée en se jetant du haut d'un pont. Elle tenait une poupée dans ses bras. Cette façon de rechercher la compagnie des garçons ou même des hommes n'est-il pas le résultat d'une recherche d'affection dont on manque dans l'environnement familial?
Holly Stucker était tourmentée par les autres écoliers pour des raisons inverses. C'était une fille de 12 ans, timide, tranquille et réservée. Les garçons lui reprochaient de se montrer trop distante, de ne vouloir flirter avec aucun d'eux et allaient même jusqu'à la traiter de lesbienne. Elle écrit une longue lettre dans laquelle elle raconte les harcèlements dont elle était victime, et absobe des médicaments. Elle tombe dans les bras de son père quand il rentre à la maison et meurt.
Le tort des parents est souvent de ne jamais laisser les enfants s'impliquer. Penser qu'en leur évitant de travailler à la maison est un bienfait est un tort, ils devraient participer à la vie de la maison et y avoir une part de responsabilité. On se fait croire à soi-même qu'en leur épargnant ces tâches, on donne une jeunesse plus agréable aux enfant, mais la vraie raison est égotique: en les rendant dépendant, on se donne plus d'importance à soi-même. Trop les protéger également les rend faibles et trop sensibles face à l'adversité. Trop les gâter les rend exigeants et les amène plus tard à subir des revers face aux autres.
Pour les adultes, la vraie cause est toujours un état dépressif. Et cela dépend de la chimie de l'organisme. Un manque de ces molécules qui rendent le monde plus agréable simplement parce qu'on le voit plus souriant, grâce à cette infime dose d'euphorie que nous procurent nos drogues naturelles. Précisons bien qu'essayer de les remplacer par des drogues articicielles serait une grave erreur car elle produisent un état d'euphorie temporaire immédiatement suivi par un état de profonde dépression. Cela amène, soit à abuser de ces artifices pour maintenir leur effet et détruire peu à peu son organisme, soit à risquer le suicide dans un moment de dépression. On attribue les deux tentatives de suicide de Mike Brand, la seconde ayant été fatale, à cet effet en retour des produits dopants.
Au contraire les drogues naturelles de l'organisme n'ont que des bienfaits parce qu'elle sont produites justement quand on fait bien, que ce soit physiquement ou intellectuellement. Pour augmenter le niveau de noradrénaline, il faut pratiquer du sport. Soit de l'endurance, soit des activités intenses comme l'aérobic qui demandent un effort prolongé.
Et à coté du sport, des activités purement pratiques ont aussi un effet euphorisant pourvu qu'elles permettent de mettre en pratique un savoir faire et des qualités, donc de se valoriser.
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