Gindorff • il y a 7 ans
Bonjour,
L’évolution des espèces s’est opérée par une succession de mutations, ce fut certainement le cas pour l’homme. Mais malgré toutes les recherches effectuées par les paléontologues, ces passages, (l’instant zéro de la nouvelle espèce) n’ont jamais pu être mis en évidence.
Sur la ligne les chaînons manquants ne semblent pas récupérables. Avant nos poules domestiques, une autres espèce devait exister et il semblerait logique de penser que la mutation qui a eu pour résultat de faire apparaître l’espèce ‘poule’ d’aujourdhui s’est faite dans la maturation d’un oeuf et ce mutant s’est adapté au milieu et a proliféré.
Comment d’un oeuf d’un nouveau type l’espèce a-t-elle pu perdurer ? Il aurait fallu qu’un oeuf mâle soit le siège de la même mutation. Un fait est plus respectable qu’un Lord Maire et le fait de l’existence de l’espèce ‘poule’ est indubitable : il nous oblige à inférer le fait, hors d’atteinte, de la mutation, sans plus d’éclaircissement. Mais il existe une autre voie d’exploration, celle tracée par la métaphysique réaliste. C’est la question de l’être de toute chose. Sous cet angle, le dilemme ‘oeuf ou poule’ se trouve dépassé car tant l’oeuf que la poule (et l’ensemble du réel) interpellent le philosophe afin qu’il dise si l’univers et donc la poule et son oeuf, ont leur raison d’être en eux-mêmes ou si l’existence une cause première nécessaire, absolue, parfaite et créatrice doit être inférée pour justifier la subsistence (avec ‘e’)de l’univers contingent.
En considérant les choses sous l’angle de l’être, ce qui est premier, ce n’est ni l’oeuf, ni la poule mais la Cause Première ontologique. Ce n’est pas cependant une réponse quant au processus de l’évolution et du mécanisme des mutations.