Quand les robots seront capables d’effectuer toutes les tâches manuelles, et même une bonne partie des tâches intellectuelles?
Le travail humain sera limité à un rôle de supervision. Il viendra un moment où un autre où l’on sera clairement obligé de déclarer que les citoyens ont droit à un revenu correspondant au travail d’un robot. Et où les richesses seront partagées sans égard au fait que l’on travaille où non.
Vidéo : Usine robotisée
Il ne sera plus question de solidarité, d’assistance et de tous ces mots qui sont destinés à inciter les gens à travailler, à coté du fait que ces revenus « de solidarité » soient ridiculement faibles.
En réalité il y a longtemps que le travail humain n’est plus ce qui produit réellement la richesse d’un pays industrialisé. A travail égal, on reçoit un salaire cinq fois moins élevé dans un pays du Sud ou de l’Est, pour la plupart des tâches, quand la loi de l’offre et de la demande ne peut pas jouer. Les assistés sont en fait autant ceux qui travaillent que les chômeurs car leur salaire vient en grande partie de la richesse nationale qui elle même est produite par le travail des machines.
Le salaire d’un employé de Foxcon en 2012 est de moins de 300 euros par mois alors que le SMIC en France est de 1400 € à la même époque. Pour le même travail. On peut donc considérer que la différence de 1100 € provient du niveau de richesse du pays et non pas de la qualification ou des tâches effectuées. Et la France étant pratiquement dénuée de ressources naturelles, d’où vient cette richesse si ce n’est de la productivité? On peut donc déduire que les machines rapportent 1100€ à celui qui touche un salaire minimum et infiniment plus aux autres. Ils ne sont pas la source de la solidarité, ils en sont les bénéficiaires.
Le grand mensonge dans lequel se complaisent ceux qui travaillent est de faire croire que ce sont eux qui font vivre les autres, les chômeurs, les retraités, les enfants, les invalides, et tous ceux qui n’ont pas de revenus salariés ou autre. Je sais que cette vérité est dure à admettre pour celui qui a un travail pénible dans lequel il trime 35 heures par semaine. Mais le jour où on lui annoncera qu’il va être remplacé par une machine et qu’il devra vivre des indemnités de chômage, il changera d’avis.