Ce qu'est devenue l'Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid.
La population blanche, que l'on appelle Boer constitue moins de 10% de la population. Elle est victime d'ostracisme de la part de la majorité noire. Un exemple, la vidéo à droite ou l'on voit le président actuel (en 2012), Jacob Zuma entonner un chant nommé "Kill the Farmer, Shoot the Boer" dont les paroles se résument à "tuons les blancs". Ce chant avait disparu durant la période Mandela, mais refait son apparition en 2010 avec Julius Malema et est maintenant repris pas les officiels.
Il y a des lois faites spécifiquement à l'encontre des blancs dans le monde du travail. La BBE (Black Economic Empowerment) accorde des privilèges aux noirs dans l'accès à l'emploi. C'est le seul pays ou la majorité ethnique s'accorde dans la loi des privilèges pour se protéger contre une minorité.
En fait d'autres pays africains ont des lois similaires, mais elle distinguent les ressortissants des étrangers, même si dans la pratique, l'effet est le même.
La section AA (Affirmative Action) de la EEA (Employment Equity Act) décrète ceci:
Lorsqu'un candidat sud-africain noir n'est pas disponible pour un poste, le candidat blanc peut recevoir la préférence sur un étranger.
Le parti au pouvoir réclame un changement de la constitution promulgée par Mandela, pour permettre l'expropriation des fermiers blancs sans compensation. C'est ce qui s'est passé au Zimbabwe avec le résultat que l'on connaît: 95% de chômeurs et une inflation telle que mille milliards de dollars du pays ne paient pas un baguette.
C'est le pays qui comporte le plus grand nombre de serial-killers. Il y a chaque jour 60 meurtres, 145 viols et un millier d'agressions. C'était avant la fin de l'apartheid un des pays les plus sûrs au monde (non pas que j'approuve le principe de l'apartheid qui n'est pas non plus approuvé par la majorité des Boers, ce pourquoi il a été aboli). Depuis 1994, 3000 fermiers blancs ont été assassinés. La police ne fait pas d'enquête sur les meurtres de blancs. L'Afrique du Sud est considérée comme état génocidaire de classe 5.
Le gouvernement est un des plus corrompu au monde. Des centaines de charges pour corruptions pesaient sur le gouvernement Zuma. Elles ont été escamotées.
Au temps de l'apartheid, hôpitaux et écoles étaient gratuits pour tous, noirs et blancs. Depuis ils n'ont plus les fonds pour fonctionner et l'on doit se tourner vers les équivalents payants. La plupart des services de l'état sont en état de décrépitude.
Même si les manifestations contre l'apartheid avaient une large couverture médiatique, elles étaient en fait occasionnelles. Les manifestations dans le pays actuel sont quasiment quotidiennes et sont d'une grande violence. Elles sont ignorées par les médias.
La population noire actuelle n'est pas originaire du pays. Le peuple originel est le groupe éthnique khoïsan (combinaison des khoïs et des sans). La population bantoue actuellement majoritaire est entièrement d'origine immigrée. On peut dire la même chose des blancs en fait. C'est sans doute un des seuls cas avec le Kosovo ou l'on voit une population immigrée suivre une politique d'élimination des autres groupes ethniques.
Malgré tout, ce qui se passe en Afrique du Sud peut paraître modéré à coté de ce qui s'est passé dans le pays voisin, la Rhodésie devenue Zimbabwe.